Plan du volet environnement
TRANSITION ECOLOGIQUE ET ENERGETIQUE
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LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET SES TROIS VOLETS INDISSOCIABLES
ECONOMIE CIRCULAIRE
DEFINITION. EXEMPLES
L’économie circulaire désigne un concept économique qui s’inscrit dans le cadre du développement durable et dont l’objectif est de produire des biens et des services tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières, de l’eau et des sources d’énergie. Il s’agit de déployer, une nouvelle économie, circulaire, et non plus linéaire, fondée sur le principe de « refermer le cycle de vie » des produits, des services, des déchets, des matériaux, de l’eau et de l’énergie.
L’économie circulaire repose sur plusieurs principes :
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l’éco-conception : prendre en compte des impacts environnementaux sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit et les intégrer dés sa conception ;
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l’écologie industrielle et territoriale : mettre en place un mode d’organisation industrielle sur un même territoire caractérisé par une gestion optimisée des stock et des flux de matières, de l’énergie et des services ;
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l’économie de la fonctionnalité : privilégier l’usage à la possession, vendre un service plutôt qu’un bien ;
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le réemploi : remettre dans le circuit économique des produits qui ne correspondent plus aux besoins premiers du consommateur ;
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la réutilisation : réutiliser certains déchets ou certaines parties du déchet encore en état de fonctionnement dans l’élaboration de nouveaux produits ;
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la réparation : trouver une deuxième vie aux biens en panne ;
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le recyclage : réutiliser les matières issues des déchets.
Source : Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie. Voir ausi le point 22 de l'Encyclique du Pape François, dans le chapitre "climat'
Le tee-shirt « idéal » de l’économie circulaire
Le tee-shirt « idéal » est, dans un premier temps, fabriqué avec du coton biologique issu du commerce équitable. Le vêtement usagé est ensuite récupéré pour servir à la fabrication d’une garniture de canapé, elle-même transformée en laine d’isolation pour le bâtiment. Stade ultime, les fibres de coton (qui n’ont subi aucun traitement chimique) peuvent retourner à la nature.
Quelques chiffres
Selon le rapport McKinsey commandé par la Fondation Ellen MacArthur, l’adoption de modèles circulaires pourrait générer une économie nette de matières premières de l’ordre de 700 milliards de dollars. Par exemple, la collecte systématique des déchets alimentaires ménagers, leur utilisation dans la production de biogaz et le retour des nutriments aux terres agricoles représente une réelle opportunité puisqu’une tonne de déchets alimentaires peut générer pour 19,5 euros d’électricité, pour 13,5 euros de chaleur et pour 4,5 euros d’engrais.
Deux aspects en lien étroit avec l'économie circulaire
La réforme des comptabilités publiques et privées, est un point complémentaire de l'économie circulaire, de façon à ce que les coûts environnementaux de l'activité économique soient pris en compte dans les prix de revient des produits et services. Tant que cela ne sera pas fait, il y aura concurrence déloyale entre les fabrications de produits générant des pollutions, et celles qui sont respectueuses de l'environnement. A ce jeu, l'économie circulaire sera toujours la grande perdante.
L'exemple ci-après est frappant. Les coût de la réparation des dégâts terrifiants consécutifs à l'extraction de sables bitumineux au Canada ne figurent dans aucune comptabilité publique, ni dans celle des entreprises qui ont causé les dégâts. C'est fou. Plus de précisins sur ce sujet de la comptabilité dans le volet "économie" de ce site.
Le témoignage figurant dans l'article ci-dessous a également un lien étroit avec l'économie circulaire. Celle-ci n'aura vraiment de sens que si nous changons nos habitudes, jetons moins, et récupérons plus. Pour autant, chacun doit adapter ses efforts à ses possibilités. Tout le monde ne peut pas aller aussi loin que la personne décrite dans cet article.
L'Europe ouvre un débat sur l'économie circulaire
Ce témoignage est tiré du journal vendu par les SDF : "L'Itinérant", du 6 juillet 2015
(L'itinérant 3, rue de l'Atlas - 75019 Paris 9h à 17h (9h à 16h le lundi) Tél. : 01 40 03 96 84 / 85 / 90)
LE JOUR DU DEPASSEMENT
Août 2015
Depuis jeudi 13 août 2015, l'Homme a consommé la totalité des ressources que la planète est en mesure de renouveler en un an. Un phénomène qui s'accélère selon Global Footprint Network.
Cela souligne, s'il en est encore besoin, l'urgence de mettre en place la nécessaire transition écologique, dans laquelle s'inscrit la transition énergétique.
Vous trouverez un article très clair tiré du site du WWF. Nous attirons votre attention sur le tableau qui l'illustre. Mieux qu'un long discours, il en dit long sur notre inconséquence, liée, nous ne le répèterons jamais assez, au fait que nos systèmes comptables privés et publics nous donnent des informations fausses, car elles ne prennent pas en compte les nuisances de l'activité économique, ce que l'on dénomme les externalités négatives.
On y lit qu'il faudrait 1,4 France pour subvenir aux besoins des français, et, ce qui est plus surprenant, 3,5 Suisse pour subvenir aux besoins des Suisses, alors qu'il "suffit" de 2 Etats Unis pour subvenir aux besoins des américains. Et dire que la Suisse a la réputation d'être un pays très écolo.
Le jour du dépassement
L'ECONOMIE CIRCULAIRE DANS LA NATURE
Juin 2015
Les problèmes de pollution; de déchets et d'ordures sont intimement liés à notre culture du déchet, qui affecte aussi bien les personnes exclues que les choses, vite transformées en ordures.
Pourtant nous avons un modèle : le fonctionnement des écosystèmes naturels. Il est exemplaire : les plantes synthétisent des substances qui alimentent les herbivore; ceux-ci à leur tour alimentent les carnivores, qui fournissent d’importantes quantités de déchets organiques, lesquels donnent lieu à une nouvelle génération de végétaux.
Par contre, le système industriel n’a pas développé, en fin de cycle de production et de consommation, la capacité d’absorber et de réutiliser déchets et ordures. Nous ne sommes pas encore parvenus à adopter un modèle circulaire de production qui assure des ressources pour tous comme pour les générations futures, et qui suppose de limiter au maximum l’utilisation des ressources non renouvelables, d’en modérer la consommation, de maximiser l’efficacité de leur exploitation, de les réutiliser et de les recycler.
L'EUROPE OUVRE UN DEBAT SUR L'ECONOMIE CIRCULAIRE.
Juin 2015
L'Europe est déstabilisante. Voici ce qu'on pouvait lire dans Le Monde du 16 décembre 2014.
"Les mises en garde des ONG, des eurodéputés et de onze ministres de l’environnement n’y auront rien fait. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et son vice-président, Frans Timmermans, ont confirmé, mardi 16 décembre après-midi, devant le Parlement européen, leur volonté de concentrer leur action en 2015 sur des propositions de lois relançant l'emploi au détriment de l’environnement. Conséquence : Bruxelles retire de son programme de travail 83 projets de règlements et de directives, hérités de la Commission Barroso, dont les paquets législatifs sur la qualité de l’air et l’économie circulaire, pourtant très attendus".
Il y avait de quoi "tomber de sa chaise".
Jusqu'au 5 juin 2015, où quatre Commissaires européens ont décidé d'ouvrir un débat sur l'économie circulaire. Six mois de perdus. Réjouisssons-nous quand même !
Débat sur l'économie circulaire.